Actus MOC - janvier 2025

Sommaire


Le vosoritide confirme son impact réel dans l’achondroplasie… et ouvre la voie à l’hypochondroplasie

Lors du congrès de la Société Européenne d'Endocrinologie Pédiatrique (ESPE) 2024, qui s'est tenu à Liverpool du 16 au 18 novembre, des résultats prometteurs et cohérents provenant d'études en conditions réelles ont été présentés concernant l’utilisation du VOXZOGO® (vosoritide) chez les enfants atteints d’achondroplasie.

Les données issues du registre européen CrescNet ont impliqué 452 enfants suivis dans 30 centres répartis dans huit pays. Ces résultats montrent que les effets du traitement par VOXZOGO® sont alignés avec les données des essais cliniques précédents. Parmi les 143 participants traités pendant 12 mois, une augmentation moyenne de la taille de 6,36 cm et une amélioration du Z score de 0,7 par rapport à une population de référence atteinte d’achondroplasie ont été observées. Pour les 73 participants ayant reçu le traitement pendant 24 mois, l’augmentation moyenne de la taille était de 11,86 cm, accompagnée d’une amélioration moyenne du Z score de 1,15.

En France, une étude menée auprès de 62 enfants, dont 17 âgés de plus de 5 ans suivis pendant 18 mois, a également confirmé l’efficacité continue de VOXZOGO®. Ces enfants ont connu une augmentation moyenne de la taille de 8,76 cm et une amélioration moyenne du Z score de 0,56 par rapport à une population atteinte d’achondroplasie non traitée. Par rapport à une population générale américaine, l’amélioration moyenne du Z score était de 0,44. La vitesse de croissance annualisée moyenne s’élevait à 5,85 cm/an, ce qui constitue une avancée significative dans le développement de la croissance. Aucun arrêt de traitement n’a été rapporté, et la surveillance de la sécurité et de l’efficacité à long terme se poursuit. 

Ces données en conditions réelles renforcent encore davantage la valeur du VOXZOGO® en tant que premier et unique traitement approuvé pour les enfants, y compris les nourrissons, atteints d’achondroplasie.

Expansion vers d’autres indications
BioMarin explore également le potentiel du VOXZOGO® pour le traitement de l’hypochondroplasie, une maladie génétique rare causée par des mutations du gène FGFR3. Cette pathologie entraîne une insuffisance de la croissance osseuse endochondrale, une petite taille disproportionnée et d'autres complications médicales. L’hypochondroplasie présente des similitudes pathogénétiques et phénotypiques avec l’achondroplasie, mais en dehors du Japon, aucun traitement pharmacologique n’est actuellement approuvé.

Dans ce contexte, l’étude 111-902 (NCT06212947) a été lancée. Il s’agit d’une étude observationnelle multicentrique menée dans 11 pays et 43 sites pour recueillir des données sur l’histoire naturelle de l’hypochondroplasie. Cette étude vise à caractériser le cours clinique et la croissance des enfants atteints de cette maladie, tout en collectant des données de base pour soutenir des études interventionnelles futures. Les participants recevront un suivi prospectif d’au moins six mois, ainsi qu’une analyse rétrospective de leur croissance et des événements médicaux associés. Les données collectées incluent la vitesse de croissance, la taille, le Z score de taille, l’indice de masse corporelle et les rapports des segments corporels. Les participants éligibles pourront par la suite être inclus dans des études interventionnelles évaluant l’effet du vosoritide.

Ces résultats renforcent l’importance de VOXZOGO® comme traitement innovant pour l’achondroplasie, tout en ouvrant des perspectives prometteuses pour l’hypochondroplasie.

Pour en savoir + : 

  • Klaus Mohnike et al. Expansion of the CrescNet Registry Achondroplasia Module: Real-World Demographic Data and Outcomes After Up to 2 Years of Vosoritide Treatment, FC2.6, ESPE Congress 2024.
  • Valérie Cormier-Daire et al. Real-world effectiveness of vosoritide in children with achondroplasia: Results from 18 months follow-up in France, P2-56, ESPE Congress 2024.
  • Andrew Dauber et al. Design and Objectives of Study 111-902: a Multicenter, Prospective and Retrospective Observational Study of Children with Hypochondroplasia, P3-164, ESPE Congress 2024.
  • Alessia Angelelli et al. Bone and Body Composition after one year of Vosorotide treatment in children with Achondroplasia: a longitudinal prospective study, RFC2.1, ESPE Congress 2024.

L’infigratinib : l’innovation orale pour l’achondroplasie

Une étude multicentrique de phase 2, publiée dans le New England Journal of Medicine en novembre dernier, a évalué l’efficacité et la sécurité de l’infigratinib, un inhibiteur sélectif de la tyrosine kinase FGFR1-3, administré par voie orale chez des enfants atteints d’achondroplasie. Ce traitement cible directement l’hyperactivité du récepteur FGFR3, principal mécanisme pathogène de cette maladie génétique rare.

L’étude a inclus 72 enfants âgés de 3 à 11 ans répartis en cinq groupes recevant des doses croissantes (de 0,016 à 0,25 mg/kg/jour) pendant une durée de 18 mois. L’objectif principal était de déterminer la dose optimale en tenant compte de la sécurité et de l’augmentation de la vitesse de croissance annuelle (annualized height velocity, AHV).

Les résultats ont montré que l’infigratinib était bien toléré. En effet, aucun effet indésirable grave lié au traitement n’ayant été signalé ; aucun n'a entraîné l'arrêt du traitement. Les effets secondaires observés étaient majoritairement légers ou modérés. Sur le plan de l’efficacité, les enfants ayant reçu la dose la plus élevée (0,25 mg/kg/jour) ont présenté une augmentation significative de leur vitesse de croissance annuelleatteignant +2,50 cm/an après 18 mois

Par ailleurs, une amélioration des proportions corporelles a été constatée, en particulier une diminution du rapport entre le segment supérieur (buste) et le segment inférieur (jambes), reflétant une réduction des disproportions caractéristiques de l’achondroplasie.

Ces résultats mettent en lumière le potentiel de l’infigratinib comme traitement sûr et efficace pour améliorer la croissance linéaire et les proportions corporelles chez les enfants atteints d’achondroplasie.

Ce traitement oral pourrait devenir une alternative prometteuse aux solutions injectables existantes, ouvrant la voie à une phase 3 pour confirmer ces observations et évaluer son impact clinique à plus grande échelle.

Pour en savoir + : Oral Infigratinib Therapy in Children with Achondroplasia.
Savarirayan R, De Bergua JM, Arundel P, Salles JP, Saraff V, Delgado B, Leiva-Gea A, McDevitt H, Nicolino M, Rossi M, Salcedo M, Cormier-Daire V, Skae M, Kannu P, Phillips J 3rd, Saal H, Harmatz P, Candler T, Hill D, Muslimova E, Weng R, Bai Y, Raj S, Hoover-Fong J, Irving M, Rogoff D.N Engl J Med. 2024 Nov 18. doi: 10.1056/NEJMoa2411790. 


Un bond en avant pour le navépégritide dans l'achondroplasie

Une étude multicentrique de phase 3, publiée par Ascendis Pharma, a évalué l’efficacité et la sécurité du TransCon™ CNP (navépégritide), un peptide natriurétique de type C (CNP), administré par voie sous-cutanée une fois par semaine chez des enfants atteints d’achondroplasie. Ce traitement cible le dysfonctionnement de la signalisation FGFR3, principal mécanisme pathogène de cette maladie génétique rare.

L’essai ApproaCH a inclus 84 enfants âgés de 2 à 11 ans, randomisés 2:1 pour recevoir soit le TransCon™ CNP (100 µg/kg/semaine) soit le placebo, pendant 52 semaines. L’objectif principal était d’évaluer l’augmentation de la vitesse de croissance annuelle (Annualized Growth Velocity, AGV), tandis que les objectifs secondaires incluaient les Z scores de taille (ACH et CDC) et la qualité de vie.

Les résultats ont montré une efficacité significative de TransCon CNP. L’AGV moyenne atteignait 5,89 cm/an avec TransCon CNP contre 4,41 cm/an avec le placebo, soit une différence de +1,49 cm/an

Chez les enfants de 2 à 4 ans, le navépégritide était associé à une croissance de +1,57 cm/an, contre 0,43 cm/an et chez les 5 à 11 ans, cette différence atteignait +1,78 cm/an. Sur le plan de la sécurité, le traitement a été bien toléré, avec des effets indésirables légers au site d’injection et aucun effet indésirable grave lié au traitement.

Ces résultats soulignent le potentiel de TransCon™ CNP comme traitement sûr et efficace pour améliorer la croissance chez les enfants atteints d’achondroplasie. Administré une fois par semaine, il offre une alternative pratique aux options thérapeutiques existantes.

Ascendis Pharma prévoit de soumettre une demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM) auprès de la Food and Drug Administration (FDA) américaine et auprès de l'Agence européenne du médicament (EMA) en 2025, ouvrant ainsi la voie à un nouveau standard pour les patients atteints de dysplasies squelettiques.


Setrusumab : une percée pour l’ostéogenèse imparfaite reconnue par la FDA

Les résultats de l’étude de phase 2b « ASTEROID », publiés dans le Journal of Bone and Mineral Research, mettent en avant l’efficacité de Setrusumab, un anticorps monoclonal inhibiteur de la sclérostine, pour traiter l’ostéogenèse imparfaite (OI). Cette maladie génétique rare se caractérise par une fragilité osseuse extrême, entraînant des fractures fréquentes et des déformations.

Menée auprès de 110 adultes atteints d’OI types I, III et IV, l’étude a exploré l’effet de différentes doses de Setrusumab (2, 8 ou 20 mg/kg), administrées par perfusion mensuelle sur une période d’un an. Les résultats montrent une augmentation significative de la densité minérale osseuse (BMD), en particulier chez les patients recevant la dose la plus élevée de 20 mg/kg.

Par ailleurs, les paramètres de résistance osseuse, comme la rigidité et la charge de rupture, se sont également améliorés. Ces résultats sont corroborés par des marqueurs biologiques qui indiquent une réduction de la résorption osseuse et une stimulation de la formation osseuse. 

En renforçant les os et en améliorant leur structure, le Setrusumab pourrait réduire le risque de fractures chez les adultes atteints d’OI. Le traitement a été bien toléré, avec des effets secondaires principalement légers ou modérés.

Ces résultats ont valu au Setrusumab la désignation de thérapie innovante (Breakthrough Therapy Designation) par la FDA en octobre 2024, facilitant ainsi son développement et son approbation éventuelle. Cette reconnaissance de la FDA repose également sur les données de l’étude ORBIT, qui a démontré une diminution rapide et significative des fractures chez des patients traités avec Setrusumab.

Pour en savoir + : Setrusumab for the treatment of osteogenesis imperfecta: 12-month results from the phase 2b asteroid study.
Glorieux FH, Langdahl B, Chapurlat R, De Beur SJ, Sutton VR, Poole KES, Dahir KM, Orwoll ES, Willie BM, Mikolajewicz N, Zimmermann E, Hosseinitabatabaei S, Ominsky MS, Saville C, Clancy J, MacKinnon A, Mistry A, Javaid MK.J Bone Miner Res. 2024 Sep 2;39(9):1215-1228. doi: 10.1093/jbmr/zjae112.


Syndrome Nail-Patella : le cannabidiol fait ses preuves contre la douleur

Le syndrome Nail-Patella est une maladie génétique rare caractérisée par des anomalies osseuses, articulaires et des douleurs chroniques invalidantes. Une étude pionnière menée par les équipes de l’Hôpital Necker-Enfants Malades (AP-HP) a évalué l’efficacité du cannabidiol (CBD) pharmaceutique pour traiter la douleur chronique associée à ce syndrome.

Le cannabidiol est une substance naturellement présente dans la plante de cannabis (ou chanvre). Il fait partie de ses nombreux composés actifs. Contrairement au tétrahydrocannabinol (THC), un autre composé majeur, le CBD n'est pas classé comme stupéfiant ou psychotrope, bien qu’il présente aussi des effets psychoactifs via une interaction avec le système sérotoninergique qui explique son effet apaisant. Il est de plus en plus étudié pour ses potentiels effets thérapeutiques.

Cette étude pilote, impliquant 32 patients (dont 21 femmes et 7 enfants), a analysé les effets d’un traitement de trois mois avec une dose médiane de 900 mg/jour de CBD. Les résultats montrent une réduction significative de l’intensité de la douleur, mesurée sur une échelle numérique, passant d’une moyenne de 7/10 à 4/10. Environ 63 % des participants ont pu abandonner les analgésiques conventionnels, comme le tramadol, au profit du CBD. Le traitement a également amélioré la qualité de vie des patients, en particulier la douleur, la santé mentale et les interactions sociales.

Les symptômes associés, comme les troubles de l’attention et du sommeil, se sont également atténués chez une majorité de participants.

Au niveau biologique, une corrélation a été observée entre la diminution de la douleur et la baisse des concentrations plasmatiques de noradrénaline, suggérant une action du CBD sur les voies de modulation de la douleur. Le traitement a été bien toléré, avec des effets secondaires mineurs et aucun impact sur les paramètres hépatiques.

Ces résultats ouvrent des voies pour le traitement de la douleur chronique dans le syndrome Nail-Patella, en plaçant le CBD comme une alternative prometteuse aux analgésiques traditionnels. Cependant, des études supplémentaires à plus grande échelle sont nécessaires pour confirmer ces bénéfices et mieux comprendre les mécanismes d’action du CBD.

Pour en savoir + : Evidence for therapeutic use of cannabidiol for nail-patella syndrome-induced pain in a real-world pilot study.
Lebret T, Hatton S, Callebert J, Cormier-Daire V, Greco C.Sci Rep. 2024 Dec 3;14(1):30105. 


Quand l’ostéoporose se cache dans les gènes

Dans une étude française récemment publiée dans le Journal of Bone and Mineral Research, les équipes des centres de référence des maladies osseuses constitutionnelles (MOC) ont mené une analyse génétique sur une large cohorte de patients atteints d’ostéoporose à début précoce, l’une des plus vastes à ce jour. Cette étude a permis d'identifier des mutations génétiques majeures, notamment dans le gène PLS3, dont l’implication dans l’ostéoporose juvénile a été récemment confirmée.

L’ostéoporose est une maladie du squelette, caractérisée par une diminution de la masse de l’os et une dégradation de la structure du tissu qui le compose. Elle rend les os plus fragiles et accroît donc considérablement le risque de fractures. Cette maladie est courante, surtout dans la population vieillissante. Cependant, lorsqu’elle survient chez des enfants ou de jeunes adultes, cela indique généralement une étiologie génétique sous-jacente. Ce phénomène particulier est désigné sous le nom d’ostéoporose à début précoce (EOOP), ou ostéoporose juvénile, et il peut être associé à des mutations dans plusieurs gènes.

Depuis deux décennies, plusieurs gènes ont été identifiés comme responsables de cette forme d'ostéoporose, notamment les gènes COL1A1, COL1A2, LRP5, LRP6, WNT1.

L’objectif de cette étude était de réaliser un séquençage de nouvelle génération (NGS) sur un panel de 21 gènes impliqués dans la fragilité osseuse afin de mieux comprendre les causes génétiques de l’ostéoporose juvénile. Sur les 577 patients analysés, environ 18 % ont montré une étiologie génétique identifiable, tandis que les autres cas sont restés inexpliqués. Le gène LRP5, impliqué dans la formation des os et des dents, a été trouvé comme le plus fréquemment associé à l’EOOP, expliquant 8,2 % des cas. Cependant, un résultat inattendu a été l’identification de mutations dans le gène PLS3, présent chez 17 patients (2,9 %).

Ce gène, qui code pour la plastine 3, est associé à l'ostéoporose dominante liée au chromosome X, une forme extrêmement rare de la maladie. Les chercheurs ont donc concentré leurs efforts sur cette mutation rare.

L’implication du gène PLS3 : une découverte majeure
L'ostéoporose liée à des mutations du gène PLS3 est surtout observée chez les hommes, mais l’étude a révélé trois femmes présentant un phénotype sévère ayant également été diagnostiquées avec cette mutation. Ce cas suggère la possibilité d’un digénisme, une interaction entre mutations dans plusieurs gènes, incluant PLS3 et un autre gène associé à l’EOOP. Cette découverte augmente considérablement le nombre de variants génétiques potentiellement liés à l’EOOP, particulièrement en ce qui concerne PLS3.

Une analyse moléculaire bénéfique pour le diagnostic
Les résultats de cette étude mettent en évidence l’importance de l’analyse moléculaire pour le diagnostic de l'ostéoporose à début précoce. En identifiant des mutations génétiques spécifiques, comme celle de PLS3, il devient possible de mieux comprendre les causes sous-jacentes de cette forme rare de la maladie. De plus, ces résultats soulignent l’intérêt de réaliser des tests génétiques pour les jeunes patients présentant des signes d'ostéoporose, afin d’offrir une prise en charge plus précise et adaptée.

Pour en savoir + : Early-Onset Osteoporosis: Molecular Analysis in Large Cohort and Focus on the PLS3 Gene.
Mancini M, Chapurlat R, Isidor B, Desjonqueres M, Couture G, Guggenbuhl P, Coutant R, El Chehadeh S, Fradin M, Frazier A, Goldenberg A, Guillot P, Koumakis E, Mehsen-Cêtre N, Rossi M, Schaefer É, Sigaudy S, Porquet-Bordes V, Fontanges É, Letard P, Edouard T, Javier RM, Cohen-Solal M, Funck-Brentano T, Collet C.Calcif Tissue Int. 2024 Nov;115(5):591-598. doi: 10.1007/s00223-024-01288-z. 


Nouvelle ère pour le dépistage néonatale ?

Une nouvelle ère dans le dépistage et le traitement des maladies génétiques s’ouvre avec le séquençage du génome entier des nouveau-nés, comme le montre une étude américaine publiée récemment. Le projet Guardian, dirigé par l’Université Columbia à New York, a pour ambition de séquencer le génome de 100 000 nouveau-nés en cinq ans afin de détecter des mutations génétiques à l’origine de maladies rares traitables.

Les premiers résultats, issus du dépistage de 4000 nouveau-nés, sont prometteurs : une vingtaine d’enfants présentant des maladies rares non détectables par les méthodes classiques ont été identifiés et pris en charge avant l’apparition des symptômes. Parmi ces pathologies figuraient des cas de nanisme, de syndrome cardiaque de QT long, responsable de morts subites, ou encore de déficits immunitaires graves corrigés par une greffe de moelle osseuse. Ce dépistage précoce améliore les chances de succès des traitements tout en réduisant les errances diagnostiques des familles.

Le projet Guardian, qui a déjà permis le dépistage de 20 000 nouveau-nés, continue de s’étendre. Le nombre de maladies génétiques recherchées est passé de 156 à 400 en un an, illustrant la faisabilité et le potentiel de cette approche. Ce programme s’inscrit dans une démarche internationale soutenue par le consortium ICoNS, regroupant des initiatives similaires dans plusieurs pays.

Le projet Perigenomed
En France, le projet Perigenomed, prévu pour mars 2025, ambitionne de réaliser un séquençage du génome entier chez 2500 nouveau-nés dans certains CHU. Une deuxième phase pourrait inclure 19 000 nouveau-nés supplémentaires afin d’évaluer un éventuel déploiement national. Ce programme, qui analyserait 800 gènes associés à des maladies traitables, représenterait une avancée significative par rapport au dépistage néonatal classique, actuellement limité à 13 maladies génétiques. 

Pour en savoir + : Expanded Newborn Screening Using Genome Sequencing for Early Actionable Conditions.
Ziegler A, Koval-Burt C, Kay DM, Suchy SF, Begtrup A, Langley KG, Hernan R, Amendola LM, Boyd BM, Bradley J, Brandt T, Cohen LL, Coffey AJ, Devaney JM, Dygulska B, Friedman B, Fuleihan RL, Gyimah A, Hahn S, Hofherr S, Hruska KS, Hu Z, Jeanne M, Jin G, Johnson DA, Kavus H, Leibel RL, Lobritto SJ, McGee S, Milner JD, McWalter K, Monaghan KG, Orange JS, Pimentel Soler N, Quevedo Y, Ratner S, Retterer K, Shah A, Shapiro N, Sicko RJ, Silver ES, Strom S, Torene RI, Williams O, Ustach VD, Wynn J, Taft RJ, Kruszka P, Caggana M, Chung WK.JAMA. 2024 Oct 24:e2419662. doi: 10.1001/jama.2024.19662.

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