Actu CAP - janvier 2025

Sommaire


Supplémentation en vitamine D : des pratiques conformes, mais des axes à améliorer !

 Les récentes recommandations françaises de 2022 pour la supplémentation en vitamine D chez les enfants viennent d’être évaluées dans une enquête nationale. Réalisée en 2023, cette étude, menée auprès de 966 professionnels de santé, dont 87 % de pédiatres, révèle une large adoption des nouvelles directives et met en lumière des lacunes qui pourraient orienter de futures campagnes d’information.

Une adhésion majoritaire aux recommandations
L’enquête a révélé que plus de 90 % des praticiens (pédiatres et généralistes) prescrivent systématiquement la vitamine D à toutes les tranches d’âge. Chez les nourrissons, une supplémentation quotidienne est quasi universelle (97 %), tandis que chez les enfants plus âgés, des doses administrées tous les trois mois sont privilégiées, souvent en hiver et au printemps. Cette stratégie reflète l’objectif de prévenir les carences en vitamine D et les troubles associés, tels que le rachitisme et l’ostéomalacie.

Des pratiques divergentes persistantes
Toutefois, l’étude met en lumière certaines pratiques contraires aux recommandations. Ainsi, 5 % des répondants utilisent encore des doses de charge de 200 000 unités, et 10 % prescrivent des compléments alimentaires non homologués.

Une reconnaissance variable des facteurs de risque
Si les facteurs de risque tels que la faible exposition solaire et la peau foncée sont bien identifiés (par environ 75 % des praticiens), 

d’autres, comme l’obésité (40 %) et le régime végan (53 %), sont moins bien connus.

Le calcium : un suivi perfectible
Bien que 61 % des praticiens évaluent les apports en calcium, seuls 10 % utilisent des outils spécifiques, comme des questionnaires ou des tables d’équivalence. Par ailleurs, la majorité des praticiens ignore que certains produits, comme les eaux minérales riches en calcium, peuvent être des alternatives efficaces aux produits laitiers pour assurer les besoins calciques.

Perspectives et enjeux
Cette enquête, la première du genre depuis la mise à jour des recommandations de 2022, met en avant des progrès encourageants dans les pratiques de supplémentation en vitamine D. Elle souligne néanmoins l’importance de campagnes de sensibilisation ciblées pour renforcer la reconnaissance des facteurs de risque, promouvoir l’utilisation d’outils adaptés pour l’évaluation nutritionnelle, et limiter le recours aux produits non homologués.

Pour en savoir + : Survey on vitamin D supplementation in children in France: Evaluation of real-life practices following the new 2022 French recommendations.
Pechabrier ML, Bacchetta J, Tounian P, Eddiry S, Linglart A, Edouard T. Arch Pediatr. 2024 Nov 19:S0929-693X(24)00189-1. 


Impact de l'hormone de croissance (GH) sur les dommages à l'ADN

Le congrès de la Société Européenne d'Endocrinologie Pédiatrique (ESPE) 2024 s’est tenu à Liverpool du 16 au 18 novembre 2024, un événement majeur dans le domaine de l'endocrinologie pédiatrique. Cette édition a réuni des experts, des chercheurs et des cliniciens venus de toute l'Europe et au-delà, offrant une plateforme pour échanger sur les dernières avancées scientifiques et cliniques concernant les troubles endocriniens chez les enfants et adolescents.

Lors de la conférence plénière du Pr Shlomo MELMED (Cedars-Sinai Medical Center, Los Angeles, USA), l’effet de la GH sur les dommages à l'ADN a été exploré, retraçant son histoire depuis sa découverte en 1936 par Evans. Après son isolement de l'hypophyse en 1944, les premières indications de ses effets prolifératifs ont émergé en 1950, lorsque des tumeurs ont été observées chez des rats traités avec de la GH hypophysaire. En 2002, des études ont révélé que l’absence de GH protégeait les rats contre certains cancers, notamment le cancer du sein.

En 2011, Wu et al. ont démontré que des concentrations élevées de GH dans les tumeurs humaines réduisaient la survie sans rechute des patients atteints de cancer. Cela s’explique par le fait que la GH, produite localement dans la majorité des tissus humains, joue un rôle crucial dans le cycle cellulaire, la progression tumorale et la sénescence cellulaire.

GH et dommages à l’ADN
Les dommages à l’ADN peuvent être causés par des facteurs externes (UV, chimiothérapie, radiothérapie) ou par des processus biologiques comme le vieillissement, au cours du quel, la longueur des télomères est réduite. Ces dommages activent p53, une protéine clé qui déclenche la réparation de l’ADN via p21. Cependant, si la réparation échoue, les dommages accumulés entraînent la sénescence cellulaire, l’apoptose ou ou au contraire favorisant la survie cellulaire et donc facilitant le développement de cancer.

La GH agit de manière complexe en influençant p53 :

  • Activation : dans certaines cellules, p53 stimule le promoteur de la GH, augmentant sa sécrétion.
  • Suppression : inversement, la GH peut inhiber p53, favorisant l’accumulation de dommages à l’ADN.

Une déficience en GH est associée à une augmentation de p53, un mécanisme protecteur contre les tumeurs. 

Par exemple, chez des rats atteints de tumeurs intestinales, l’inhibition de la GH augmente les niveaux de p53, réduisant ainsi les dommages cellulaires et la progression tumorale.

Mécanismes moléculaires de la GH
La GH contribue à l’instabilité génomique via :

  • WIP1 : une cible de la GH qui inhibe la réparation de l’ADN en déphosphorylant ATM, CHK2 et γH2AX. Cette suppression favorise l’accumulation de lésions de l’ADN.
  • EMT (transition épithélio-mésenchymateuse) : la GH induit l’EMT, augmentant la migration et l’invasion cellulaire en modifiant le cytosquelette et en perturbant l’adhésion cellulaire.

Effets liés au vieillissement
Avec l’âge, la GH locale augmente dans certains tissus, contribuant à l’accumulation de dommages à l’ADN et à la transformation cellulaire. Par exemple, l’augmentation de la GH dans la prostate humaine favorise l’hypertrophie prostatique et potentiellement des pathologies tumorales.

GH : des effets contrastés selon les âges

  • Chez les enfants : la GH favorise la croissance normale et est essentielle au développement.
  • Chez les adultes : elle devient potentiellement nuisible, en stimulant la prolifération cellulaire et l’instabilité génomique, augmentant ainsi le risque de cancer.

Le rôle de la GH évolue au cours de la vie, passant d’un facteur clé de la croissance chez l’enfant à un agent potentiellement délétère chez l’adulte. Ces mécanismes complexes soulignent l’importance de réguler la signalisation de la GH, en particulier chez les patients atteints de pathologies associées à une hypersécrétion de GH.

Pour en savoir + : Shlomo Melmed. Impact of GH on DNA Damage. Plenary Lecture 1, ESPE Congress 2024.


La résistance à la PTH et ses multiples facettes

La Pr Agnès LINGLART (responsable du centre de référence coordonnateur des maladies rares du métabolisme phosphocalcique, hôpital Bicêtre, AP-HP) intervenante au symposium "Bone and Mineral Disorders: Recent Developments" au congrès de la Société Européenne d'Endocrinologie Pédiatrique (ESPE) 2024 a abordé en détail les avancées sur la pseudohypoparathyroïdie et les syndromes associés à une résistance à la PTH. Ces pathologies, caractérisées par une anomalie dans la voie de signalisation PTH1R/Gsα/AMPc, sont désormais regroupées sous l’appellation de « pathologies de l’inactivation de la signalisation PTH/PTHrP » ou iPPSD (Inactivating PTH/PTHrP Signaling Disorder).

Cette nouvelle classification, proposée par le réseau EuroPHP en 2016, repose sur deux critères fondamentaux : un mécanisme commun de résistance à la PTH et la nature des lésions génétiques impliquées. Les iPPSDs, sont des pathologies rares, qui se manifestent par une absence de réponse des organes cibles à la PTH et/ou à la PTHrP. Cela conduit à une hypocalcémie et une hyperphosphatémie, bien que les niveaux de PTH soient élevés en raison d’une résistance hormonale. La prévalence de ces pathologies est estimée à 0,79 pour 100 000.

L’ostéodystrophie héréditaire d’Albright (OHA), souvent associée à ces syndromes, inclut des signes cliniques tels que la brachydactylie, des ossifications sous-cutanées, un visage rond, une petite taille et une corpulence trapue. 

Si une classification historique se basait sur la réponse à la PTH exogène et les caractéristiques cliniques, elle ne permettait pas de capturer les variations moléculaires et cliniques complexes.

Aujourd’hui, l’iPPSD est reconnue comme un ensemble de maladies regroupées en six sous-types selon les anomalies génétiques identifiées :

  • iPPSD1 : Mutations inactivant le récepteur de la PTH (dysplasie d’Eiken et de Blomstrand).
  • iPPSD2 : Mutations de Gsα (anciennement PHP1A, PHP1C et PPHP).
  • iPPSD3 : Perte de méthylation des DMR GNAS (PHP1B).
  • iPPSD4 : Mutations de PRKAR1A (Acrodysostose).
  • iPPSD5 : Mutations de PDE4D (Acrodysostose).
  • iPPSD6 : Mutations de PDE3A, associées à une hypertension autosomique dominante avec brachydactylie.

La Pr LINGLART a également mis en lumière des manifestations phénotypiques plus récemment identifiées, telles que la constipation sévère, l’asthme, la craniosynostose et l’apnée du sommeil. Ces découvertes enrichissent notre compréhension du rôle de la signalisation PTH/PTHrP dans divers processus biologiques, ouvrant la voie à de nouvelles approches diagnostiques et thérapeutiques.

Pour en savoir + : Agnès LINGLART. PTH Resistance Syndromes. Symposium Bone and Mineral Disorders: Recent Developments, ESPE Congress 2024.


XLH : ce que révèle l’analyse osseuse chez l’adulte

Les équipes du centre de référence des maladies osseuses constitutionnelles (MOC) à l’hôpital Lariboisière (AP-HP), de l’Inserm et de l’Université Paris Cité, ont réalisé une étude longitudinale inédite sur les altérations de la densité et de la microarchitecture osseuses chez les adultes atteints de rachitisme hypophosphatémique lié à l’X (XLH). Les résultats de cette étude ont été publiés en juillet 2024 dans la revue Bone.

Le XLH est une maladie génétique rare due à une mutation du gène PHEX, provoquant une perte rénale de phosphate. Cette pathologie se manifeste par des déformations osseuses, des douleurs et des pseudo-fractures. Malgré des avancées thérapeutiques, la qualité osseuse des patients reste mal évaluée, en particulier à l’âge adulte.

Cette étude visait à analyser la densité minérale osseuse (DMO) et la microarchitecture des os chez les patients adultes atteints de XLH en utilisant des méthodes d'imagerie médicale innovantes comme la DXA (absorptiométrie radiologique biphotonique) et la HRpQCT (tomodensitométrie périphérique haute résolution). Elle a également étudié l’évolution de ces paramètres sur quatre ans.

Résultats ?
Une densité osseuse contrastée
: les patients XLH présentaient une densité osseuse plus élevée au niveau de la colonne lombaire, mais plus faible au niveau des os périphériques (radius et tibia).

Des altérations microarchitecturales progressives : un amincissement de l’os cortical et une diminution du volume osseux trabéculaire ont été observés, en particulier chez les femmes ménopausées.
Corrélations biologiques : les niveaux de parathormone (PTH) étaient inversement corrélés à la densité trabéculaire, indiquant un impact potentiel sur la qualité osseuse.

Ces résultats suggèrent que l’utilisation de la DXA, en particulier au niveau du radius, pourrait être intégrée au suivi des patients XLH pour mieux évaluer les modifications de la qualité osseuse. Ces outils non invasifs permettent de mieux adapter les traitements et d’anticiper les complications, notamment les fractures.

Cette étude ouvre la voie à une prise en charge plus précise des maladies osseuses rares. Les résultats soulignent l’importance d’une évaluation régulière et adaptée des paramètres osseux pour optimiser les traitements. Des études complémentaires à plus grande échelle sont nécessaires pour confirmer ces observations et leur impact clinique.

Pour en savoir + : Evaluation of bone density and microarchitecture in adult patients with X-linked hypophosphatemic rickets: A pilot longitudinal study.
Funck-Brentano T, Vanjak A, Ostertag A, Nethander M, Fernandez S, Collet C, Hans D, van Rietbergen B, Cohen-Solal M.Bone. 2024 Oct;187:117179. doi: 10.1016/j.bone.2024.117179.


XLH chez l’adulte : vers une prise en charge mieux ciblée

Une revue récente, coordonnée par des experts internationaux, a évalué l’efficacité des traitements pour l’hypophosphatémie liée à l’X (XLH) chez l’adulte, incluant le burosumab, un anticorps monoclonal, et les thérapies conventionnelles à base de phosphate et vitamine D active.

Une recherche approfondie a été menée dans plusieurs bases de données jusqu'en mai 2023. Les études incluses comprenaient des essais contrôlés randomisés (et des études observationnelles comparant le burosumab, les traitements conventionnels (phosphates et vitamine D active), ou l'absence de traitement.

Les résultats montrent que le burosumab favorise la cicatrisation des pseudofractures et stabilise certains biomarqueurs, mais ses effets sur la douleur et la mobilité restent modestes à court terme. Les thérapies conventionnelles manquent de données solides, avec des effets secondaires comme l’hyperparathyroïdie.

La revue souligne le besoin d’études à long terme pour évaluer l’impact des traitements sur la qualité de vie des patients et guider les recommandations de traitement.

Pour en savoir + : Systematic Review: Efficacy of Medical Therapy on Outcomes Important to Adult Patients with X-Linked Hypophosphatemia.
Ali DS, Mirza RD, Alsarraf F, Hussein S, Abu Alrob H, Appelman-Dijkstra NM, Beck-Nielsen SS, Biosse-Duplan M, Brandi ML, Carpenter TO, Chaussain C, Cohen-Solal M, Crowley RK, Dandurand K, Florenzano P, Fukumoto S, Gagnon C, Goodyer P, Grasemann C, Imel EA, Jan de Beur SM, Lehman A, Lewiecki EM, Morgante E, Ward LM, Khan AA, Guyatt G.J Clin Endocrinol Metab. 2024 Dec 23:dgae890. doi: 10.1210/clinem/dgae890. 


Ostéoporose ou hypophosphatasie : les marqueurs osseux pour trancher ?

L'hypophosphatasie (HPP) est une maladie rare du métabolisme osseux, caractérisée par une faible activité de la phosphatase alcaline (ALP), ce qui perturbe la minéralisation osseuse et entraîne une variété de symptômes, certains pouvant être graves. Les formes légères peuvent être confondues avec des pathologies courantes telles que l'ostéoporose, entraînant des erreurs diagnostiques et des traitements inappropriés, aggravant la fragilité osseuse.

Le diagnostic de l'HPP repose principalement sur la mesure des niveaux plasmatiques d'ALP, mais cette approche n'est pas spécifique, car d'autres pathologies peuvent 

également présenter une faible activité de l'ALP, telles que l'ostéoporose traitée par des médicaments antirésorptifs, comme l'acide zolédronique ou le dénosumab, qui agissent en réduisant la résorption osseuse.

Une étude a montré que les marqueurs de renouvellement osseux et leurs ratios, tels que le télopeptide C-terminal du collagène de type I (CTX), le propeptide N-terminal du procollagène de type I (P1NP), l'ALP totale et l'ALP osseuse (bALP), peuvent différencier les patients atteints de HPP de ceux souffrant d'ostéoporose, permettant ainsi un diagnostic plus précis et une prise en charge adaptée pour éviter les traitements inappropriés.

Pour en savoir + :  Possible role of bone turnover markers in the diagnosis of adult hypophosphatasia.
Bertoldo F, Tripepi G, Zaninotto M, Plebani M, Scillitani A, Varenna M, Crotti C, Cipriani C, Pepe J, Minisola S, Pugliese F, Guarnieri V, Baffa V, Torres MO, Zanchetta F, Fusaro M, Rossini M, Brandi ML, Egan CG, Simioni P, Arcidiacono GP, Sella S, Giannini S.J Bone Miner Res. 2024 Nov 5:zjae177. doi: 10.1093/jbmr/zjae177. 


De l’hypercalcémie au rachitisme : rôles des transporteurs de phosphate

Les mutations des gènes SLC34A1 et SLC34A3, responsables des transporteurs de phosphate NPT2a et NPT2c, entraînent une perte de phosphate par les reins et sont à l'origine de maladies rares telles que l’hypercalcémie infantile de type 2 (IH2) et le rachitisme héréditaire hypophosphatémique avec hypercalciurie (HHRH). Ces maladies, bien que rares, présentent des symptômes graves, notamment des atteintes osseuses et rénales.

Comment ces mutations affectent les patients ? Une étude internationale a suivi 113 patients (dont 86 % d'enfants) issus de 90 familles dans 17 pays.

Les résultats montrent que les porteurs de mutation sur SLC34A1 développent des symptômes dès l'enfance, tels que difficultés de croissance, polyurie, vomissements, hypercalcémie et néphrocalcinose. Les porteurs de mutation sur SLC34A3 présentent des symptômes plus tardifs, notamment des troubles osseux et des complications rénales, avec un risque accru de maladie rénale chronique.

Les patients bialléliques (deux copies mutées) partagent un profil biochimique similaire, avec des taux élevés de vitamine D active, phosphatase alcaline, parathormone et hypercalciurie. Les traitements par phosphate réduisent partiellement certains symptômes mais ne les normalisent pas.

En conclusion, cette étude montre que les mutations des gènes SLC34A1 et SLC34A3 entraînent des phénotypes distincts mais avec des symptômes qui peuvent se recouper. Les porteurs de mutation surSLC34A3 sont particulièrement à risque de développer une maladie rénale chronique à l'âge adulte, et bien que le traitement par phosphate puisse améliorer certains marqueurs biochimiques, il n'est pas suffisant pour normaliser tous les symptômes.

Des approches thérapeutiques supplémentaires, comme l’utilisation de calcimimétiques ou des traitements combinés, pourraient offrir de nouvelles pistes pour améliorer les résultats chez ces patients.

Pour en savoir + : Presentation and outcome in carriers of pathogenic variants in SLC34A1 and SLC34A3 encoding sodium-phosphate transporter NPT 2a and 2c.
Brunkhorst M, Brunkhorst L, Martens H, Papizh S, Besouw M, Grasemann C, Turan S, Sikora P, Chromek M, Cornelissen E, Fila M, Lilien M, Allgrove J, Neuhaus TJ, Eltan M, Espinosa L, Schnabel D, Gokce I, González-Rodríguez JD, Khandelwal P, Keijzer-Veen MG, Lechner F, Szczepańska M, Zaniew M, Bacchetta J, Emma F, Haffner D.Kidney Int. 2025 Jan;107(1):116-129. doi: 10.1016/j.kint.2024.08.035.

👀​ Découvrez les actualités des autres réseaux !