Sports et loisirs
Sommaire
L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ADAPTÉE
L’activité physique est reconnue pour ses nombreux bienfaits, au point d’être considérée par la Haute Autorité de Santé (HAS) comme une thérapeutique à part entière. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) va plus loin en expliquant que toute forme d’activité physique – qu’elle soit liée aux loisirs, aux déplacements ou à l’activité professionnelle – a un impact positif sur la santé. Toujours selon l’OMS, l’ajout d’une activité d’intensité modérée ou vigoureuse contribue encore davantage à l’amélioration de la santé.
Définie par la Société Française des Professionnels de l’Activité Physique Adaptée, l’Activité Physique Adaptée (APA) s’adresse aux personnes n’ayant pas ou ne pouvant pas pratiquer une activité physique ou sportive dans des conditions ordinaires et qui présente des besoins spécifiques de santé, de participation sociale ou d’inclusion du fait d’une maladie, d’une limitation fonctionnelle, d’une déficience, d’une vulnérabilité, d’une situation de handicap, d’exclusion, d’une inactivité ou d’une sédentarité.
Ainsi, l’APA élaborée en concertation avec les spécialistes propose un accompagnement et un suivi resserrés, adaptés à la situation de chaque personne dans ses dimensions bio-psycho-sociales et dans le respect de sa sécurité et de sa dignité.
À qui s’adresse l’APA ?
L’APA est destinée aux personnes atteintes de handicap, de maladie chronique, ou en perte d’autonomie, qu’elles soient sportives ou non. Chaque programme d’APA est personnalisé selon les besoins et les capacités de la personne.
Comment en bénéficier ?
La loi de modernisation de notre système de santé a introduit en 2016 la possibilité, pour le médecin traitant, de prescrire une activité physique aux personnes souffrant d’une Affection de Longue Durée (ALD). Avec la loi n°2022-296 du 2 mars 2022, ce droit a été étendu à tous les médecins et un plus large public, incluant les personnes atteintes de maladies chroniques ou présentant des facteurs de risques, ainsi que les personnes en situation de perte d'autonomie.
Ces séances d’activité physique adaptée ne sont pas remboursées par l’Assurance Maladie, même si elles font l’objet d’une prescription médicale, mais certaines collectivités ou mutuelles peuvent les prendre en charge.
Qui encadre ces activités ?
Les séances peuvent être dispensées par des professionnels de santé tels que des kinésithérapeutes, des ergothérapeutes, des psychomotriciens ou encore des enseignants en éducation physique adaptée, détendeurs d’une licence STAPS mention Activité Physique Adaptée – Santé (APA-S). Ces professionnels élaborent des programmes, en petit groupe ou en individuel, adaptés aux capacités physiques, aux besoins et aux attentes spécifiques des individus. Ces séances ont aussi pour objectif de gagner en autonomie grâce au mouvement, mais aussi en bien-être physique, psychologique et social.
L’activité doit être adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical des patients. La prescription concerne des activités physiques adaptées et il ne s’agit pas de rééducation.
Où pratiquer l'APA ?
Les Agences régionales de Santé (ARS) ou les Directions Régionales et Départementales de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DRDJSCS) proposent des informations sur les offres disponibles dans les différentes régions. Les mairies, fédérations sportives et mutuelles sont également des sources à consulter.
Il est conseillé de se rapprocher de son médecin traitant pour toute question.
En savoir +
HAS : L'activité physique : votre meilleur allié santé
HAS : Prescrire l’activité physique : un guide pratique pour les médecins
HAS : La prescription d’activité physique adaptée
Société Française des Professionnels en Activité Physique Adaptée (SFP-APA)
Santé BD : Fiche APA prendre soin de sa santé
France Asso Santé : Conseils pratiques APA pour l’intégrer dans son parcours de soins
Résultats de l'enquête OSCAR 2022 "Sport et activité physique adaptée"
Une enquête centrée sur le niveau de pratique d’une activité physique et/ou sportive des patients, les modalités de l'engagement dans ces activités, la fréquence, le cadre de ces pratiques (domicile, club…) et le niveau d’information sur les dispositifs spécifiques en place.
LES LOISIRS
L’accès à l'art, à la culture et au sport constitue pour les personnes en situation de handicap, un enjeu fondamental, notamment sur le plan de l’inclusion sociale. Un ensemble de dispositifs et d’outils a été mis en place, en France, pour rendre ces domaines plus accessibles.
La loi du 11 février 2005 est le pilier principal garantissant l’égalité d'accès des personnes handicapés aux lieux publics. Elle impose aux établissements recevant du public, y compris les lieux culturels (musées, théâtres, cinémas, etc.) et quelle que soit la nature du handicap.
De plus, la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, ratifiée par la France en 2010, engage le pays à assurer l’accès des personnes handicapées à la culture, aux loisirs et au sport. Ces textes juridiques sont des fondements incontournables pour bâtir une société inclusive où chacun peut participer pleinement à la vie culturelle et sportive. Ces efforts, appuyés par les associations, visent à garantir que l’art, la culture et le sport ne soient plus des privilèges, mais un droit pour tous et à tous les âges.
Une des principales difficultés de l’accessibilité réside dans la diversité des publics que les établissements culturels et sportifs accueillent. Face à cette hétérogénéité, des outils variés ont été déployés pour répondre aux besoins spécifiques de chacun et favoriser l'inclusion.
Que ce soient les personnes à mobilité réduite, les malentendants, les malvoyants ou celles souffrant de handicaps cognitifs : il existe autant d’initiatives qui témoignent de cette volonté de rendre ces lieux accessibles à tous.
- Les rampe d'accès et les ascenseurs dans certains musées, théâtres et cinémas.
- Des places réservées pour les personnes en fauteuil roulant dans les salles de spectacles et les stades.
- La signalisation adaptée pour les personnes malvoyantes avec le braille.
- Les expositions tactiles proposées par certains musées qui mettent à disposition des œuvres ou des répliques que les visiteurs malvoyants ou non-voyants peuvent toucher.
- Les audioguides adaptés avec des commentaires conçus pour décrire avec précision les éléments visuels des œuvres.
- Pour les personnes avec des difficultés cognitives ou des troubles de l’apprentissage, certains proposent des guides ou des explications simplifiées en FALC (Facile à lire et à comprendre).
- Pour les personnes malentendantes, des films, des spectacles et des expositions peuvent proposer des sous-titres et certaines visites guidées ou spectacles peuvent être interprétés en Langue des signes française (LSF). (Boucles magnétiques : ces systèmes permettent d'améliorer l'écoute pour les personnes appareillées dans des lieux comme les théâtres ou les cinémas).
À noter qu’un grand nombre de musées proposent l’accès gratuit pour la personne handicapée sur présentation d’un justificatif, et que l’accès prioritaire est souvent proposé. En revanche, certains lieux restent encore inaccessibles aux fauteuils roulants : les travaux de certains châteaux et anciens bâtiments sont parfois difficiles à réaliser.
En savoir +
- Culture Relax
Culture Relax accompagne les établissements culturels dans la mise en accessibilité inclusive de leurs propositions. Avec ou sans
handicap, la culture c’est pour tout le monde ! - Musées et monuments accessibles à Paris
Paris Je t’aime recense les musées et monuments adaptés aux personnes en situation de handicap dans la capitale. - Accessibilité des musées de France
Ministère de la Culture propose des informations détaillées sur l’accessibilité universelle des musées en France. - Structures labellisées Tourisme et Handicap
Tourisme & Handicaps offre une liste des structures labellisées adaptées aux besoins spécifiques des visiteurs en situation de handicap.